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Faut-il confier son argent à un gestionnaire ?

Faut-il confier son argent à un gestionnaire ?




Avec la nervosité actuelle des marchés financiers, vous vous demandez peut-être s’il faut laisser votre argent sous gestion ou s’il vaut mieux le gérer vous-même.

De prime abord, confier son argent à quelqu’un dont c’est le métier rassure. Un gérant de fonds a l’expérience et l’expertise nécessaires à toute bonne gestion. Et malgré quelques incidents ponctuels, largement diffusés, voire amplifiés par les médias, la profession reste digne de confiance.

Du travail de “Pro”

D’une manière générale, les gérants disposent de meilleures informations et d’outils plus perfectionnés que les investisseurs individuels. De plus, ils travaillent en équipe avec des analystes et des économistes qui les aident dans leurs processus de décision. Ainsi, le professionnel aura toujours plus de cordes à son arc que le particulier.

Ceci étant, de nombreux particuliers sont déçus par la performance de leur Sicav ou assurance vie sous mandat de gestion. La collecte de l’assurance vie vient, à nouveau, d’enregistrer une baisse faisant que celle-ci s’établit, au terme des six premiers mois de 2011, à 17,2 milliards d’euros, affichant une réduction de moitié par rapport à la même période de l’année précédente.

Performance en solitaire

Si investir est une passion, pourquoi ne pas gérer votre argent vous-même ? A condition cependant d’avoir du temps, un minimum de connaissance et des nerfs solides.

Vous faites aussitôt l‘économie des frais de gestion. Rappelons qu’ils tournent en moyenne autour de 2% par an. Un chiffre peu élevé dans l’absolu, mais qui réduit d’autant vos gains sur le long terme. Prenons l’exemple d’une performance honorable de 7% brut par an. En 10 ans, si vous investissez vous-même, vous obtiendrez avec le principe de capitalisation une performance totale de 197%. Si vous passez par un gérant qui prélève 2% de frais chaque année, votre performance totale n’atteindra que 163% dans 10 ans.

Seul, on est bien plus libre

Vous pouvez investir dans tout de ce que vous voulez quand vous voulez. Le professionnel lui a des obligations contractuelles. De plus, à moins de passer par un hedge fund, vous aurez de nos jours accès à beaucoup plus de sous-jacents qu’un gérant traditionnel qui doit suivre le prospectus.

Par exemples, un gérant ne peut pas investir plus de 40% de ses fonds en actions quand bien même il aurait identifié de nombreuses opportunités à l’achat sur ce marché. Le montant investi dans une entreprise ne peut pas dépasser 10% de la valeur totale du portefeuille : dommage pour le gérant qui débusque le prochain Google ou Apple !

Il est aussi important de savoir que les gérants sont souvent limités en matière de liquités. Ils ne sont pas autorisés par exemple à conserver plus de 15% de leurs fonds en cash. Du coup, même si aucune bonne opportunité de placement ne se présente, ils sont forcés d’en trouver. Pas rassurant en ces temps de yoyo sur les marchés.

Small is beautiful

Un autre avantage de l’investisseur individuel est le montant de son portefeuille qui lui permet de se positionner sur n’importe quelle petite société. Alors qu’un gérant qui a sous mandat de gestion 500 millions d’euros ne pourra pas se placer sur des petites capitalisations qui proposent généralement les plus forts potentiels de croissance. En effet, ces titres ne sont pas assez liquides pour les gérants de fonds compte tenu des montants à investir : le gérant court le risque de faire bouger les cours à la hausse (lorsqu’il achète) et à la baisse (lorsqu’il vend). Depuis le début de l’année les small et mid caps ont enregistré un gain de 1,52% contre un repli du CAC 40 de -1,86% sur la période.

Louis Yang