Selon l’agence Sotheby’s International Realty, leader français de l’immobilier de prestige, le deuxième trimestre 2012 a été contrasté.
Les volumes remontent mais les prix baissent
L’élection présidentielle a perturbé les ventes du deuxième trimestre dans l’immobilier de prestige. Les transactions avaient quasiment cessé en avril. Elles ont ensuite timidement repris au mois de mai jusqu’à entamer un retour à la normale en juin.
Après un premier trimestre 2012 mitigé, le volume de transactions est en hausse de 23% au deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2011. Plus de cent biens immobiliers de prestige ont trouvé acheteur, à un prix moyen de 1,7 millions d’euros.
Comme à Londres et à New York, les prix de l’immobilier de prestige sont en train de baisser de 15 à 20%. Sotheby’s International Realty prévoit même une accélération de la baisse à la rentrée.
L’immobilier de prestige, un marché contrasté
L’immobilier de prestige d’entrée de gamme se porte bien
L’immobilier de prestige entrée de gamme (prix compris entre 500 000 et 2 millions d’euros) est très dynamique. Les acheteurs sont principalement des Français qui changent de résidence principale et qui veulent bénéficier des taux d’emprunt bas et des ajustements de prix de vente à la baisse.
L’immobilier de prestige milieu de gamme est en difficulté
Les biens compris entre 2 et 5 millions d’euros ne s’échangent que difficilement. C’est sans doute une manifestation de l’inquiétude de la classe moyenne supérieure devant les changements de fiscalité qui les incitent à suspendre leurs projets d’achat de résidences secondaires.
L’immobilier de prestige haut de gamme est très actif
La majorité des transactions portant sur les biens les plus rares et les plus prestigieux (d’un prix supérieur à 5 millions d’euros) sont vendus à des étrangers souhaitant investir en France par des grandes fortunes françaises qui quittent le pays. Le chassé-croisé estival de l’immobilier de prestige.
Lydie Berget
Responsable Editoriale - Café de la Bourse
Après des études littéraires et une double formation en communication à la Sorbonne et au CELSA, Clémence Tanguy a travaillé à la SNCF et au Conseil Général des Hauts-de-Seine avant d'intégrer l'équipe de Café de la Bourse en 2015. Elle est en charge des sujets relatifs à l'actualité macro-économique, aux crypto-monnaies, aux produits financiers, aux finances personnelles et à l'investissement en général, avec une approche pédagogique et pragmatique.