Ce n’est une nouvelle pour personne, il est presque impossible aux primo-accédants d’acheter un bien immobilier à Paris, et ce, même en disposant de revenus confortables. Mais alors, quand on se lance sur le marché de l’immobilier, vers quel bien peut-on se tourner ?
Quel bien à quel prix ?
Avec un budget de 150 000 €, inutile d’espérer devenir propriétaire d’un bien immobilier dans le centre de Paris. A ce prix là, il est tout de même possible d’acquérir un studio dans le 18ème arrondissement ou un deux pièces à Cergy. (source : FNAIM)
Avec un budget de 250 000 €, vous pouvez revoir vos exigences à la hausse : un studio dans le sixième arrondissement ou encore un deux pièces dans le 19ème.
Les budgets de 500 000 € peuvent prétendre à un appartement de 3 pièces dans le 5ème arrondissement.
Aux disparités entre arrondissements s’ajoutent les disparités entre quartiers. Dans le 18ème arrondissement, les biens disposant d’une vue sur Montmartre se négocient à 12 000€/m². A quelques encablures, le prix du mètre carré chute de moitié (6 500 €/m²) quand on s’approche de la Goutte-d’or ou de Barbès.
Même phénomène dans le 2ème et le 3ème arrondissement, où le prix du mètre carré peut aller de 8 600€ dans le quartier des Arts et Métiers à 11 500€ dans le Sentier.
Difficile de financer son acquisition immobilière sans apport important
Reste la difficulté à trouver le financement d’un tel projet en l’absence d’un apport assez conséquent.
Les banques sont de plus en plus réticentes à consentir des emprunts de longue durée, comme l’évoque Jérôme Robin, PDG de vousfinancer.com :
« Aujourd’hui, sans héritage ou sans apport familial, il est presque impossible pour les primo-accédants d’obtenir un bien dans Paris intra muros. C’est souvent en couple que l’on réalise le premier achat immobilier, donc difficile de se projeter dans un 20m². Mais pour mettre toutes les chances de son côté, notamment lors de la demande de prêt, il faut bien préparer en amont son dossier. »
Quand la première et la deuxième couronne deviennent le premier choix
Seule alternative pour ses nouveaux entrants sur le marché de l’immobilier : l’éloignement.
La première couronne affiche des prix allant de 6 000€ à 8 000€ le mètre carré, comme à Arcueil où 250 000€ seront nécessaires pour acquérir un 3 pièces de 50m², ou à Vincennes où les prix pour un 3 pièces avoisinent les 350 000€ pour la même surface.
La deuxième couronne propose des appartements de 3 pièces et de 50m² pour 220 000€ à Plessis-Robinson ou encore à Argenteuil, ou les prix d’un appartement de 50m² tournent autour des 200 000€.
Pour Jérôme Robin, on assiste à une « paupérisation de la population parisienne » à cause du coût exorbitant du logement dans la capitale. Mais patience, « l’assagissement des prix devrait perdurer », assure Jérôme Robin.
Jérémy Lemière