Crédit immobilier : des conditions d’emprunt toujours exceptionnelles

Crédit immobilier : des conditions d’emprunt toujours exceptionnelles




La baisse des taux de crédit se poursuit en mai. La France se distingue d’ailleurs par des taux particulièrement bas par rapport aux autres pays européens et un montant global de crédit élevé. Ces facteurs facilitent l’accession à la propriété notamment aux primo-accédants.

Le mois de mai reste encore favorable aux acquéreurs. Les taux de crédit immobilier baissent grâce à la concurrence acharnée entre les banques et les durées d’emprunt s’allongent. Ces taux bas dopent le pouvoir d’achat immobilier des ménages français.

Prêt immobilier : nouvelles baisses de taux en mai 2018

Par rapport à début avril, les taux des prêts immobiliers sont 0,05 % plus bas, signale le courtier Meilleurtaux. Emprunt Direct constate de son côté une légère diminution des taux de crédit selon les barèmes reçus par les banques début mai. VousFinancer annonçait enfin des reculs de 0,10 à 0,20 % selon les durées. Si le recul des taux constaté au mois de mai est encore modeste, il confirme une tendance solidement installée.

Effectivement, depuis la fin de l’été 2017, les taux d’intérêt baissent de manière progressive, de l’ordre d’un point de base chaque mois, note l’Observatoire Crédit Logement / CSA. Sur 20 ans, ces taux s’établissent par exemple à 1,65 % pour Empruntis et 1,60 % pour Meilleurtaux et VousFinancer. Ces nouvelles baisses s’expliquent principalement par la concurrence toujours très vive entre les établissements de crédit. Ces derniers affichent des décotes importantes selon les profils des clients. Les très bons dossiers parviennent à décrocher un taux moyen brut de 1,50 ou 1,40 % sur 20 ans.

La France : le pays européen avec la plus forte hausse de crédit immobilier

Depuis 2015, les montants des prêts octroyés par les banques aux particuliers n’ont cessé d’augmenter. En 2017, les Français se sont endettés à hauteur de 270 milliards d’euros contre 250 milliards l’année précédente, selon les chiffres publiés par la Banque de France.

Une récente étude publiée par le Crédit Foncier avec le cabinet Asterès montre que les encours de crédits immobiliers ont augmenté de 6 % en France fin 2017, sur un an, pour atteindre 984 milliards d’euros. Ce chiffre représente près de 15 % du montant total des encours de l’ensemble des pays de l’Union européenne. La France se situe ainsi à la troisième place derrière le Royaume-Uni (1 360 milliards d’euros d’encours) et l’Allemagne (1 175 milliards d’euros). Ces trois pays concentrent à eux seuls 55 % des encours de crédits immobiliers en Europe. La progression affichée par la France est toutefois bien supérieure à la hausse moyenne des 28 pays européens.

Fort recours aux crédits immobiliers, notamment chez les primo-accédants

Il faut d’abord préciser que 87 % des primo-accédants ont recours au crédit immobilier, comme l’indique la 4ème édition de l’étude OptimHome/Ifop qui décortique les rapports des Français à l’immobilier. C’est également le cas pour 54 % des personnes percevant un revenu net mensuel inférieur à 1 200 euros et 90 % de celles ayant un revenu net mensuel supérieur à 4 000 euros.

Les conditions d’emprunt actuelles restent favorables aux primo-accédants qui peuvent concrétiser leur projet immobilier grâce à l’allongement de la durée des prêts malgré des intérêts plus élevés. Depuis début 2018, la durée moyenne des prêts s’établit à 219 mois, soit près de 18 ans. L’Observatoire Crédit Logement précise qu’elle a augmenté de 15 mois depuis le début de l’année 2014. Dans les zones tendues, la hausse des prix immobiliers, la suppression des aides personnelles à l’accession (APL) et le recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) pénalisent toutefois ces acheteurs.

Des conditions toujours idéales pour renégocier son crédit immobilier

Ceux qui souhaitent renégocier leur crédit immobilier peuvent aussi profiter de ces conditions favorables. Pour rappel, depuis l’introduction du principe de résiliation annuelle le 1er janvier 2018, il est aussi possible de renégocier son assurance emprunteur à chaque date anniversaire du contrat, cette dernière pouvant représenter jusqu’à 50 % du coût total du crédit.

Ainsi, les conditions pour emprunter ou renégocier un crédit immobilier restent très intéressantes. Les acquéreurs ont tout intérêt à en profiter car une remontée lente et progressive des taux pourrait être observée à l’horizon 2020. L’évolution de l’inflation sera déterminante. L’Observatoire Crédit Logement / CSA précise qu’elle devrait se situer entre 1,3 et 1,6 % en 2018 pour accélérer en 2020, autour de 1,8 %. Les taux des crédits immobiliers devraient terminer l’année entre 1,65 et 1,70 % maximum, ajoute-t-il.

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