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Investir dans la forêt française

Investir dans la forêt française




Investir dans la forêt française image

Près de trois quarts des forêts françaises appartiennent à des propriétaires privés. L’investissement forestier n’apporte pas des rendements extraordinaires, mais il peut s’avérer intéressant en matière de défiscalisation.

Pourquoi investir dans une forêt ?

L’investissement forestier est un placement à long terme. Il permet ainsi d’acquérir un patrimoine foncier stable.

Investir dans une forêt peut être aussi une source de revenus réguliers, liés à la production de bois. Le rendement tourne autour de 3% par an.

Les revenus écoulant de la production de bois sont généralement soumis à l’impôt sur le revenu selon un forfait cadastral annuel. Ce montant est particulièrement faible, voire nul pour les jeunes boisements.

Comment investir dans une forêt ?

Il y a trois façons d’investir dans une forêt : l’achat de parcelles, l’acquisition de parts dans un groupement forestier, et l’achat de parts dans une société d’épargne forestière.

L’achat de parcelles de forêt auprès d’un propriétaire privé (les forêts publiques sont hors marché) est un marché plutôt confidentiel. Il est donc souvent nécessaire de faire appel à un intermédiaire.

Cet investissement nécessite minimum 300 000€ et l’obligation de gestion, encadrée par la loi, exige d’avoir une bonne connaissance de la forêt. A défaut, vous devrez faire appel à un expert pour l’entretien.

L’acquisition de parts d’un groupement forestier. Les investisseurs n’achètent que des parts, le groupement forestier reste seul propriétaire de la forêt.

Cet investissement permet de mettre fin au démantèlement des forêts privées et de répartir les risques entre tous les investisseurs. Un gérant nommé par l’assemblée générale assure la gestion.

L’achat de parts de sociétés d’épargne forestière. Ces sociétés sont composées au moins à 60% par des actifs placés dans des forêts ou des parts de groupements forestiers, le reste est généralement composé de liquidité. Avant d’investir, veillez à ce que la société forestière soit bien agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

Sur le sentier de la défiscalisation

Réduction de l’impôt sur le revenu

Jusqu’au 31 décembre 2013 tout investisseur peut bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu qui entre dans le cadre du plafonnement global en matière de défiscalisation.

L’économie d’impôt correspond à 18% du prix d’acquisition du terrain ou des parts d’un groupement forestier.

En ce qui concerne les sociétés d’épargne, la réduction correspond à 18% des 60% du montant investi.

Ces réductions d’impôts se font dans la limite annuelle de 5700€ pour une personne seule, et de 11 400€ pour un couple soumis à imposition commune.

De plus, pour bénéficier des réductions d’impôts l’investisseur doit posséder le terrain ou les parts pendant au moins 8 ans et doit tenir ses engagements d’aménagement, de travaux ou de plantation.

Réduction partielle de l’ISF

Les bois et forêts bénéficient d’une exonération à concurrence de 75% de leur valeur dans le calcul de votre impôt sur la fortune (ISF).

Cette exonération n’est applicable qu’à certaines conditions :

  • présenter une garantie de gestion durable
  • exploiter le domaine pendant 30 ans dans le cas d’un achat direct
  • détenir les parts de groupement forestier pendant au moins 2 ans

Exonération des donations et des droits de successions

Les successions et les donations sont exonérées de 75 % de la valeur des biens. Les conditions sont les mêmes que celles appliquées à la réduction partielle de l’ISF.

Les limites de l’investissement forestier

Un placement forestier n’est pas seulement un investissement financier, mais aussi un investissement personnel. Si vous vous sentez incapable de gérer ou de faire gérer votre forêt, mieux vaut éviter ce placement.

Les perspectives de rendement restent faibles, autour de 2%. C’est un placement peu liquide qui doit être envisagé seulement sur le long terme.

Caroline Bordecq