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Les dessous du métier de membre du comité de direction d’un spécialiste de la protection sociale et patrimoniale

Les dessous du métier de membre du comité de direction d’un spécialiste de la protection sociale et patrimoniale

Découvrez le parcours, l’expérience et le métier d’un membre du comité de direction au sein d’un spécialiste de la protection sociale et patrimoniale. Café du Patrimoine vous invite à plonger dans l’univers de la gestion de patrimoine et de le protection sociale en interrogeant les hommes et les femmes qui y travaillent au quotidien.

Ce mois-ci, c’est Benoit Courmont, membre du Comité de Direction Groupe d’AG2R LA MONDIALE en charge de l’épargne retraite et patrimoniale, des activités liées au Bien vieillir et à la monétisation du patrimoine des seniors, qui revient pour nous sur son activité, mais aussi ce qui l’a poussé à faire ce métier, le fait le plus marquant de sa carrière, les investissements privilégiés par ses clients et son sentiment de marché.

Benoit Courmont, quelle fonction occupez-vous ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?

Je suis membre du Comité de Direction Groupe d’AG2R LA MONDIALE en charge de l’épargne retraite et patrimoniale, des activités liées au Bien vieillir et à la monétisation du patrimoine des seniors. Au-delà du management d’environ 800 collaborateurs, les enjeux de ma fonction portent sur de multiples aspects, à l’image des métiers portés par AG2R LA MONDIALE : stratégie de développement en épargne patrimoniale en France et au Luxembourg, accompagnement de nos clients particuliers et entreprises sur des produits leur permettant de préparer leur retraite ou encore élaboration de solutions pour favoriser le bien-vieillir (via notamment le développement des résidences services seniors et notre filiale DOMITYS).

Comme beaucoup, je suis rentré dans le monde de l’assurance par hasard. En effet, à la fin de mes études à l’école Polytechnique, j’ai eu l’occasion d’assister à une présentation du corps de contrôle des assurances durant laquelle plusieurs dirigeants étaient venus présenter leur parcours. J’ai découvert dans celui-ci le moyen de concilier mon attrait pour les chiffres et ma volonté d’être au plus près des enjeux sociétaux. J’ai donc fait ce premier choix par curiosité pour finalement ne jamais le quitter. Et si je prends l’exemple de ces derniers mois : réforme des retraites, investissements responsables, impact de l’inflation ou encore le projet de loi sur le bien vieillir, les sujets que j’ai à traiter sont toujours au cœur de l’actualité.

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Quel est l’événement que vous considérez comme le plus marquant de votre carrière ?

Deux moments m’ont beaucoup marqué. Tout d’abord, la crise financière de 2007-2008. J’étais au début de ma carrière et je me retrouvais confronté, pour la première fois, de façon assez violente, à des chocs de liquidité ou de solvabilité d’établissements financiers, que je n’avais jusque-là appréhendés que de manière théorique. Cet événement m’a appris qu’au-delà de tous les mécanismes financiers ou de protection que l’on peut mettre en place, la clé réside dans la capacité des dirigeants à réagir et à réagir vite.

Je retiens également le passage à Solvabilité 2 auquel j’ai été largement associé en participant (lorsque j’étais au contrôle) aux discussions relatives à son élaboration, jusqu’à sa mise en œuvre opérationnelle ensuite notamment chez AG2R LA MONDIALE. J’ai trouvé particulièrement intéressant de voir comment ce qui avait pu être imaginé d’un point de vue théorique et réglementaire trouvait ou non sa matérialisation dans le monde réel. Si elle a clairement changé, en bien, l’appréhension du risque dans les entreprises, les concepts liés au besoin de capital ont selon moi été légèrement dévoyés. En effet, l’objectif du besoin de capital est de pouvoir absorber des chocs extrêmes. Ainsi quand ces derniers se produisent, ce capital doit nécessairement être là pour aider à les absorber. Mais le marché a transformé cela en une forme de norme où il faut à tout moment plus de capital que le besoin minimum. C’est à la fois rassurant, car dans ce cadre la probabilité de défaut des entreprises est très faible, et en même temps cela empêche la prise de risque au détriment – par exemple – de la rentabilité des contrats.

En résumé, c’est un secteur dans lequel on ne s’ennuie pas. Ma philosophie a toujours été de faire face aux sujets, de les aborder analytiquement avec bon sens et pragmatisme, de bien choisir les personnes qui m’entourent et de faire confiance aux équipes qui m’accompagnent sur ce chemin.

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Quels sont les investissements les plus plébiscités par vos clients particuliers ?

Le premier point important, c’est que nous assistons à un intérêt de plus en plus marqué, quelle que soit la classe d’actifs, pour les investissements responsables. Le Groupe est d’ailleurs un acteur majeur et historique sur cette thématique. Ensuite, de façon générale, nous observons une diversification accrue des actifs sur lesquels nos clients investissent. Ils sont en effet de plus en plus nombreux à souhaiter combiner potentiel de rendement et sécurité, au moins partielle, du capital investi. Ainsi, le fonds en euros est souvent utilisé pour garantir le capital et les unités de compte (UC) pour leurs perspectives de rendement. Sur cette catégorie de support, différentes typologies d’UC peuvent être mixées pour diluer le risque tout en recherchant des sources de rendement différentes tels que des EMTN, du Private Equity, ou des OPC actions.

Ces derniers mois, les EMTN sont devenus beaucoup plus attractifs. En effet, dans un environnement de taux élevé, ils sont souvent privilégiés car ils permettent de combiner un rendement qui peut atteindre les 5 % avec une certaine garantie du capital. Le Private Equity séduit un nombre croissant d’investisseurs du fait de son potentiel de rendement et de sa relative décorrélation avec le CAC 40 et ce, malgré un niveau de risque élevé. Il faut avoir une attention particulière au risque de liquidité sur cette classe d’actifs.

Nous sommes aussi dans une période intermédiaire où les fonds en euros sont en train de se reluer et vont offrir dans les prochains mois et prochaines années des taux qui, combinés à la sécurité du capital, retrouveront de l’attractivité. On a souvent promis la fin des fonds euros, je pense au contraire qu’ils ont encore de belles années devant eux.

Quel est votre sentiment de marché actuel ?




Nous sommes dans une phase de transition qui nous oblige à revoir et repenser nos fonctionnements. En effet, après avoir géré une trentaine d’années de baisse des taux, nous devons faire face à une hausse des taux et à des niveaux d’inflation que nombre de nos collaborateurs n’ont jamais connus. L’évolution des taux à ce niveau et en si peu de temps est un événement exceptionnel, probablement pour une partie plus conjoncturelle que structurelle. Celle-ci a conduit, sur le marché de l’assurance-vie, à une croissance moins rapide qu’attendue des encours qui ont retrouvé une concurrence de produits courts termes qu’ils n’avaient plus connu depuis bien longtemps. D’ailleurs, bien que nous ayons pu constater que certains de nos clients ont préféré investir sur des produits bancaires tels que des dépôts à terme, ce qui est assez logique dans la conjoncture actuelle de taux courts supérieurs aux taux longs, nous sommes convaincus que ces investissements vont revenir progressivement sur des produits de long terme. En effet, les fondamentaux de notre activité ne changent pas : le besoin d’épargne de long terme, sous forme d’assurance-vie ou d’épargne retraite sont toujours aussi présents pour nos concitoyens et l’évolution actuelle des taux sera à moyen terme extrêmement bénéfique pour nos métiers.

Dans ce contexte, nous continuons à aider nos clients à préparer leur avenir, comme le fait notamment La Mondiale depuis plus d’un siècle maintenant, en proposant des solutions de qualité et adaptées à leurs besoins, tout en gérant notre solidité financière pour tenir la promesse que nous leur faisons :  les accompagner sur le long terme.

Source des images : Freepik

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