Immobilier : la flambée des prix à Paris s’essouffle

Immobilier : la flambée des prix à Paris s’essouffle




Le dynamisme du marché immobilier s’est maintenu au 1er trimestre en Île-de-France. Les évolutions de prix sont contrastées selon les marchés interrogeant sur les perspectives pour les prochains mois. Le type de bien acheté par profil évolue également.

L’année 2018 n’a pas inversé la tendance à la hausse des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de 3,5 % sur un an au 1er trimestre 2018, selon l’indice des prix notaires-Insee, soit une hausse de 1,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est tirée par le marché des appartements plus que celui des maisons. La tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois, comme l’indique la dernière note de conjoncture immobilière des notaires Paris-Île-de-France.

Des évolutions de prix contrastées et un volume annuel de transactions qui reste élevé

Après avoir atteint des records en 2017, la flambée des prix de l’immobilier dans la capitale s’essouffle. Le bilan des notaires Paris-Île-de-France publié le 7 juin 2018 montre que le tarif moyen au mètre carré a augmenté de 7,3 %, s’établissant désormais à 9 070 euros. Il est resté quasiment stable par rapport au 4ème trimestre 2017. Plus précisément, Paris compte aujourd’hui deux arrondissements – le 1er et le 6ème – au-dessus de la barre des 12 000 euros le mètre carré. En revanche, seuls les 19ème et 20ème arrondissements se maintiennent sous les 8 000 euros. Les quartiers situés au nord de la capitale sont ceux qui affichent la plus forte augmentation des prix immobiliers, entre +6 % et +8,2 %.

Ces prix élevés et contrastés pénalisent logiquement les ventes de biens dans la capitale. Le volume de transactions a chuté de 10 % par rapport au 1er trimestre 2017, de 5 % comparé à la période « haute » 1999-2007. Au 1er trimestre 2018, le volume de ventes dans l’ancien s’est consolidé autour de 41 400 logements en Île-de-France. La Petite Couronne est plus dynamique en ce début d’année, tant pour les volumes de ventes d’appartements anciens (+1 %) que pour les maisons (+6 %).

Immobilier à Paris : quelles perspectives pour les prochains mois ?

Craignant un alourdissement de la taxe foncière et une augmentation des taux d’intérêt, les notaires s’attendent à un retour au calme sur le marché immobilier dans les mois à venir. L’essoufflement des prix dans la capitale devrait donc se poursuivre et les ventes de logements anciens à haut niveau devraient se consolider. Même si le marché immobilier s’appuie toujours à la fois sur des taux intérêt encore attractifs pour les ménages mais aussi sur des facteurs fondamentaux qui maintiennent la confiance accordée au secteur de l’immobilier.

Dans le même temps, les notaires soulignent que la conjoncture économique s’est éclaircie avec une croissance favorable et un marché du travail moins tendu. Ces facteurs sont donc susceptibles de maintenir l’activité immobilière à bon niveau malgré les tensions qui pèsent sur l’offre et la hausse des prix de l’immobilier dans nombre de grandes villes françaises.

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Île-de-France : le type de bien acheté par profil

La dernière note de conjoncture des notaires Paris-Île-de-France s’intéresse au profil des acheteurs. Il ressort que dans cette région, 4 logements sur 10 sont achetés par une personne seule. Sur l’ensemble de ces acquisitions, la répartition par sexe est équilibrée : 51 % sont réalisées par des femmes et 49 % par des hommes. Ceux qui achètent un bien immobilier en solo se tournent prioritairement vers les appartements deux pièces ou les studios puisqu’ils ne sont que 12 % à opter pour une maison. Parallèlement, les couples achètent des logements plus grands et plus chers que les propriétaires seuls. Leur budget est donc plus important : le prix médian des appartements est de 289 400 euros pour les couples contre 195 000 euros pour les acheteurs solo.

L’étude souligne également que les femmes achètent le même type de bien immobilier que les hommes mais plus tardivement. En effet, l’âge médian est de 36 ans pour les hommes et 40 ans pour les femmes. Cela s’explique par des revenus potentiellement plus élevés permettant de constituer un apport personnel plus rapidement ou de disposer d’une capacité de remboursement plus importante. Concernant la situation matrimoniale des acquéreurs solo, il apparaît que les hommes qui achètent seuls sont davantage célibataires (71 % contre 62 % des femmes) alors que les femmes achetant en solo sont davantage divorcées (21 % contre 13 % des hommes) ou veuves (5 % contre 1 %).

Ainsi, la hausse des prix en Île-de-France ralentit alors que le volume annuel de transactions reste élevé. Les notaires estiment que la tendance devrait se poursuivre dans les mois qui viennent. Ils constatent toutefois une évolution de l’organisation du marché francilien, et notamment du profil des acheteurs : les hommes seuls achètent plus jeunes mais les femmes disposent d’un budget plus élevé.

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