Immobilier et logement : où en est le marché à Paris et Ile-de-France ?

Immobilier et logement : où en est le marché à Paris et Ile-de-France ?




Malgré des volumes de ventes en baisse et des prix en moins forte progression, le marché immobilier francilien reste encore dynamique, selon une étude de la Chambre des notaires de Paris.

Selon la Chambre des notaires, le prix médian des logements a atteint un niveau inédit, à 9 300 euros le mètre carré dans la capitale. Cette flambée des prix décourage les familles qui se concentrent alors sur la Petite Couronne. Les acquéreurs ne parviennent plus à suivre cette hausse de prix, même en achetant en banlieue et en profitant de taux d’intérêt attractifs.

Focus sur la conjoncture immobilière à Paris et en Île-de-France

Après une année 2017 record, le marché immobilier francilien enregistre un léger ralentissement. Au deuxième trimestre 2018, les volumes de ventes de logements anciens ont reculé de 6 % en Île-de-France par rapport à la même période en 2017, après un recul de 7 % au premier trimestre. Cette baisse doit toutefois être relativisée puisque les volumes de ventes de logements restent encore supérieurs de 23 % à ceux du deuxième trimestre moyen des dix dernières années.

La baisse des volumes de ventes est plus marquée à Paris, avec seulement 9 000 transactions d’appartements enregistrées au deuxième trimestre 2018. Les ventes reculent ainsi de 7 %. Cependant, la Chambre des notaires de Paris note que malgré ce manque de dynamisme, le marché reste fluide. La capitale reste néanmoins impactée par le manque d’offre lié à une réduction du parc privé.

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Des prix de l’immobilier toujours en hausse en Île-de-France

Les tensions sur les prix se sont modérées, précisent les notaires qui anticipent également une prolongation du mouvement cet automne.

Concernant les appartements, en Île-de-France, la hausse des prix a été ramenée à 5,1 % au premier trimestre et 4,8 % au deuxième trimestre. D’après la Chambre des notaires, cette hausse annuelle devrait chuter, à 2,9 %, en octobre 2018. Ce ralentissement s’explique principalement par la moindre progression des prix immobiliers dans la capitale. Cette tendance se manifesterait en Petite Couronne alors qu’en Grande Couronne, les prix des appartements devraient se consolider d’ici octobre.

Concernant les maisons, les prix de l’immobilier sont restés relativement stables. L’augmentation annuelle des prix en Grande Couronne devrait se maintenir à 2 % en moyenne, précisent les notaires. En Petite Couronne, elle diminuerait légèrement, passant de 4 % au 2ème trimestre 2018 à 3 % en octobre. Finalement, la hausse des prix immobiliers et celle des prix à la consommation devraient se rapprocher.

Acheter et vendre son logement à Paris et alentours : l’âge est un critère déterminant

L’achat d’un bien immobilier en région Île-de-France reste intéressant. En effet, les taux d’intérêt des crédits à l’habitat sont toujours attractifs et le marché garde la confiance des ménages. Même si l’activité a quelque peu ralenti, elle reste proche des records historiques de 2017. Toutefois, les prix élevés représentent une contrainte budgétaire importante pour les acheteurs.

Dans son étude, la Chambre des notaires de Paris a mis en lumière les comportements des acquéreurs et des vendeurs sur le marché immobilier selon leur âge. Il ressort que près de la moitié des logements situés en Île-de-France sont achetés par des acquéreurs âgés de moins de 39 ans. Cependant, les plus de 60 ans représentent encore 10 % des acquéreurs. L’étude précise par ailleurs qu’en 2017, sur l’ensemble de l’Île-de-France, 41 % des biens immobiliers ont été achetés par des cadres et dirigeants. La surreprésentation de ces catégories socioprofessionnelles parmi les acquéreurs est directement liée à la hausse générale des prix constatée depuis 20 ans. Dans certains départements, celles-ci sont toutefois sous-représentées. Par exemple, moins de deux acquéreurs sur dix sont cadres en Seine-et-Marne, département où les prix des logements sont moins élevés.

La plupart des vendeurs sont âgés de 35 à 40 ans. Il s’agit le plus souvent d’une première revente due à l’arrivée d’enfants dans la famille ou, à l’inverse, d’une séparation qui contraint les acheteurs à revendre leur bien. Un second pic des ventes est constaté lors du départ à la retraite, entre 60 et 65 ans. Les ménages âgés quittent probablement la région Île-de-France.

Ainsi, comme l’indiquent les notaires, le marché immobilier poursuit sur sa lancée. L’année 2018 est caractérisée par une dynamique solide après deux années exceptionnelles durant lesquelles les transactions avaient atteint des niveaux inédits, dans un contexte de taux d’intérêt particulièrement bas favorisant les prêts immobiliers.

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