Les bijoux, un investissement que l’on porte

Les bijoux, un investissement que l’on porte




Un beau bijou ne perd pas de sa valeur avec le temps. Il a même tendance à s’apprécier. Café du Patrimoine vous présente les caractéristiques de ce placement plaisir et vous livre ses conseils relatifs à l’achat et à la fiscalité de ces objets précieux.

Le bijou, un investissement plaisir

Le bijou comme la montre est un investissement plaisir, c’est-à-dire qu’il est à mi-chemin entre la dépense simple et l’investissement. Il est clair que l’achat d’un bijou ne se fait pas dans l’optique d’en tirer un rendement, mais l’objet, en s’appréciant avec les années, peut constituer une valeur refuge à long terme, à condition bien sûr d’avoir investi dans des pièces de qualité.

Après acquisition, un bijou neuf perd immédiatement 30% de sa valeur. S’il est rare, original et rehaussé de pierres précieuses, un vieux bijou s’apprécie avec le temps. Il faut attendre quelques années pour qu’il s’apprécie et retrouve sa valeur initiale, voire la dépasse.

Les bijoux en or des années 1920 ou 1930, issus des grandes maisons de création, comme Van Cleef & Arpels ou Cartier, se vendent encore, et au prix fort. On assiste en effet à un regain d’intérêt pour l’art nouveau en décoration comme en joaillerie. La startup Gemmyo l’a bien compris et propose à la vente des modèles qui reprennent les lignes de ces époques, tout comme Benoît Joailler qui, à Paris, commercialise également des pièces vintage des années 30. Les années 70 et 80 bénéficient d’un retour en grâce, pourvu que la qualité et l’originalité du bijou soient manifestes.

Préférez donc des modèles qui ont marqué une époque, et ceux réalisés à la main par des experts. N’hésitez pas à faire appel à un spécialiste pour faire évaluer l’originalité de la conception.

Nos conseils pour bien choisir un bijou

La pureté de l’or

L’or pur à 100% n’existe pas. Il est possible de purifier l’or jusqu’à un degré de pureté appelé « 5-9 », pur à 99,999%.

Le nombre de carats (ct) permet d’en mesurer la pureté :

Carats % d’or
8 33,33
10 41,69
12 50,02
14 58,35
16 66,68
18 75,01
20 83,34
22 91,67
24 99,99

Vérifiez que le bijou ne soit pas seulement « plaqué or », c’est-à-dire fondu dans un métal banal et recouvert ensuite d’une fine couche d’or. Pour ce faire, demandez au vendeur un contrôle des poinçons. En général un bijou en or en comporte deux : l’un indique l’origine de fabrique, et l’autre en atteste la teneur en or.

Vous pouvez aussi exiger du vendeur un certificat d’authenticité, délivré par un expert agréé, qui vous renseignera sur tous les détails de la composition de votre bijou.

Les pierres précieuses et les pierres semi-précieuses

Les quatre pierres qu’on appelle « précieuses » sont le diamant, l’émeraude, le rubis et le saphir. Ce sont elles qui ont le plus de valeur.

Les pierres dites « fines », longtemps dénommées « semi-précieuses », sont l’aigue-marine, l’améthyste, la citrine, la cordiérite, le péridot, la tanzanite, la topaze et la tourmaline.

Faites attention aux appellations interdites, souvent utilisées pour tromper l’acheteur sur la nature véritable de la pierre.

Les 4 critères d’évaluation du diamant

Le poids d’un diamant se mesure en carat (1 carat = 0,20 grammes). Plus un diamant compte de carats, plus il est lourd, plus il est cher.

La taille d’un diamant évalue sa brillance. C’est l’aptitude du diamant à réfléchir la lumière.

La couleur du diamant est cruciale. Plus la pierre est blanche, mieux c’est. La blancheur du diamant se voit attribué une note, sous forme de lettre. « D » correspond à un blanc exceptionnel. A partir de « M », la couleur se teinte.

La pureté se définit par la visibilité des inclusions au microscope. Une échelle permet d’évaluer le niveau de pureté. « IF » est la pureté maximale, ce qui correspond à une absence d’inclusion avec un grossissement de 10 fois.

Où acheter des bijoux ?

Vous pouvez acheter votre bijou dans une braderie ou sur un marché aux puces. Dans ces endroits, vous risquez néanmoins d’avoir des difficultés à faire vérifier sa qualité et à le retourner en cas de problème d’authenticité.

De nombreux bijoutiers spécialisés dans les occasions (ou joaillerie vintage) tout comme de nombreux sites internet tels que Collector Square, Expertissim, etc, spécialisés dans le luxe vintage ou les objets d’art et antiquités proposent à la vente de nombreux bijoux accompagnés de leurs reçus et/ou d’un certificat provenant d’un expert. Demandez systématiquement un certificat d’authenticité, un reçu stipulant la composition de l’objet et son poids. Dans une boutique physique, vérifiez bien la présence des poinçons. Vous pouvez également vous tourner vers les salles de ventes aux enchères et, pour les bijoux neufs, vers les bijouteries classiques, ou si vos finances le permettent vers les grandes maisons de la place Vendôme.

Les bijoux n’échappent pas à la fiscalité

Les bijoux sont soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune, à moins qu’ils ne soient considérés comme des oeuvres d’art qui sont exonérés d’ISF. Pour cela, il faut que la valeur du bijou provienne essentiellement de l’ancienneté et de la qualité du travail et non de la valeur des métaux précieux.

Toute plus-value éventuelle lors de la revente d’un bijou est imposable.

Vous avez le choix entre deux formules :

  • imposition de droit commun : 19% + prélèvements sociaux (13,5% à ce jour) de la plus-value si vous pouvez justifier de la date d’acquisition du bijou (via une attestation d’assurance par exemple). Vous pourrez également bénéficier d’un abattement de 10% par année de détention dès la 3ème année.
  • taxation forfaitaire calculée sur le prix de vente ! : 4,5% + 0,5% (CRDS), pour les bijoux considérés comme des oeuvres d’art ou 7,5% + 0.5% (CRDS) pour les bijoux considérés comme des métaux précieux

Les informations de Cafedelabourse.com et de ses publications sont données à titre pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas des recommandations d’investissement. Le lecteur se doit d’étudier les risques avant d’effectuer toute transaction. Il est seul responsable de ses décisions d’investissement.