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Les prêts, aides et subventions pour financer votre entreprise

Les prêts, aides et subventions pour financer votre entreprise




La recherche de financement fait partie intégrante du métier d’entrepreneur car, pour lancer son entreprise ou développer son projet, l’argent est nécessaire. Pourtant, obtenir un prêt relève bien souvent du parcours du combattant pour un chef d’entreprise. En effet, financer son entreprise peut paraître compliqué lorsque cette problématique est très éloignée de son métier initial, à cela s’ajoute la multiplicité des solutions qui parfois prête à confusion. Pourtant, le financement de son entreprise est absolument nécessaire et le recours à de solutions spécifiques s’avère vital, lorsqu’intervient une crise sanitaire et économique.

Café du Patrimoine vous présente les différents moyens de financer son entreprise : subventions, aides, prêt professionnel, crowdlending ou private equity.

Les subventions pour financer son entreprise

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Les subventions sont un autre moyen pour financer votre entreprise. Vous pouvez faire appel à l’État, à l’Europe ou à des organismes spécialisés.

Le maintien de l’allocation chômage lors de la création d’une entreprise en fait partie. Pôle emploi est ainsi l’un des modes de financement majeur de l’entrepreneuriat. Vous pouvez choisir soit de bénéficier du maintien intégral ou partiel des ARE, soit de réclamer le versement en capital de 45 % des sommes qui vous sont encore dues.  Si vous êtes titulaire du RSA, vous pourrez également toucher la prime d’activité pendant la période de création de votre entreprise.

Le dispositif NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise) est également une subvention à la création d’entreprise qui permet de bénéficier d’un accompagnement dans le montage et le financement de votre projet entrepreneurial pendant au moins de 3 ans et d’avoir recours au prêt NACRE, un prêt à taux zéro compris entre 1.000 € et 8.000 € sur 5 ans maximum.

En plus d’un soutien financier, vous pouvez aussi bénéficier d’allègements fiscaux et sociaux comme l’ACRE (aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise) qui permet notamment une exonération partielle de charges sociales pendant un an et un accompagnement pendant les premières années d’activité.

En effet, l’État peut aussi vous aider à obtenir des fonds via de nombreux circuits. Bpifrance créé fin 2012, est une sorte de supermarché des financements publics dans lequel on trouve de tout : bourses, prêts, garanties bancaires, capitaux…

Attention toutefois, ces subventions sont généralement destinées à des types précis d’entreprises. Par exemple, le crédit impôt recherche subventionne des entreprises répondant à des critères précis en matière de recherche et développement ou au crédit innovation qui permet aux entreprises déjà créés de récupérer une partie de leurs investissements liés à l’innovation. Ce crédit est réservé aux entreprises de moins de 250 salariés et réalisant un CA inférieur à 50M d’euros. Il existe aussi des aides spécifiques pour les éditeurs de livres, des subventions destinées spécifiquement à la presse écrite, des aides à destination des acteurs du spectacle vivant, etc. Notez aussi que le Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes met à disposition de nombreuses aides pour les femmes chefs d’entreprises (prêts à taux préférentiel, garanties pour vos emprunts, etc.).

Même si les dossiers de demandes de subventions sont très longs à constituer et même si ces subventions sont difficiles à obtenir en raison d’une forte demande et de nombreux critères à remplir, elles sont un mode de financement idéal puisqu’aucune contrepartie financière n’est demandée et permettent donc de limiter significativement votre prise de risque.

Covid 19 : les aides aux entreprises pendant la crise




La pandémie de coronavirus et le confinement des populations dans de nombreux pays ont entraîné un très fort ralentissement de l’activité économique et une chute du PIB. La crise économique devrait être importante et s’accompagner d’une récession marquée. Pour aider les entreprises à survivre à la coronacrise, l’État a mis en place toute une série de mesures destinées à soutenir les entreprises.

Les plus emblématiques sont sans doute le recours massif aux chômage partiel et le lancement de plans de soutien sectoriels. Mais l’État est aussi venu en aide aux entreprises, petites et grandes, au travers de mesures d’urgence telles que des délais de paiement d’échéances sociales ou fiscales, des remises d’impôt directs, des reports de paiement de factures. En outre, un fonds de solidarité pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs a été créé.

Durant les mois de mars, avril, mai et juin, les entreprises concernées ont pu bénéficier d’une aide allant jusqu’à 1 500 euros par mois, conditionnée à la perte d’au moins 50 % du chiffre d’affaires.

Les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs des secteurs de l’hôtellerie, restauration, cafés, tourisme, événementiel, sport et culture ainsi qu’aux artistes auteurs peuvent continuer à toucher des aides venant de ce fonds jusqu’à la fin de l’année, et, depuis le 1er juin, sont également éligibles les entreprises de ces secteurs ayant jusqu’à 20 salariés (contre 10 salariés auparavant) et réalisant un chiffre d’affaires allant jusqu’à 2 millions d’euros (au lieu de 1 million d’euros auparavant).

Les prêts Covid pour surmonter la crise

Ont également été mis en place des prêts spécifiques pour venir en aide aux entreprises et leur permettre de surmonter la crise.

Le PGE ou Prêt Garanti par l’Etat

Le prêt garanti par l’État (PGE) est un dispositif permettant de soutenir le financement bancaire des entreprises, à hauteur de 300 milliards d’euros. Il est accessible à toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et leur statut juridique et peut être souscrit jusqu’au 31 décembre 2020 soit auprès d’une banque, soit auprès d’une plateforme de prêt ayant le statut d’intermédiaire en financement participatif. Notez toutefois que les banques françaises se sont engagées à reporter jusqu’à 6 mois le remboursement de crédits des entreprises, sans frais. Le montant emprunté ne peut excéder 3 mois de chiffre d’affaires 2019 ou 2 années de masse salariale pour les entreprises innovantes ou créées depuis le 1er janvier 2019.

Le prêt Rebond Flash ou prêt rebond full digital

La BPI a mis en place pour les TPE-PME, en collaboration avec les régions qui le souhaitent et avec le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables, un nouveau type de prêt baptisé Rebond Flash. Il est accessible uniquement aux entreprises de moins de 250 personnes ou dont le chiffre d’affaires n’excède pas les 50 millions d’euros, créée il y a plus d’un an et pouvant justifier d’une période d’exploitation de 12 mois, dont le capital est détenu exclusivement par des personnes physiques. En outre, certaines sociétés sont exclues de ce dispositif, telles que les Sociétés Civiles Immobilières, les entreprises individuelles, les entreprises d’intermédiation financière, les entreprises de promotion et de location immobilière. Le prêt Rebond Flash permet d’emprunter entre 10 000 et 300 000 euros selon les régions, sur une durée de 7 ans. Le remboursement est différé de 2 ans et le taux fixe préférentiel varie selon les régions (il est souvent de 0 %).

Pour en faire la demande, l’expert-comptable, mandaté par son client, devra entrer et confirmer les informations demandées via une attestation en ligne et dépose les justificatifs nécessaires directement sur la plateforme de BpiFrance.

Le prêt professionnel auprès d’une banque

Un prêt professionnel est une opération par laquelle un acteur économique dénommé prêteur remet à un bénéficiaire professionnel une somme d’argent, contre versement futur par ce dernier d’intérêts et remboursement de la somme prêtée. Un prêt professionnel peut être contracté par de nombreuses catégories socio-professionnelles et notamment les professions libérales, les artisans, les commerçants, les agriculteurs, les TPE et PME, les micro-entrepreneurs (ex auto-entrepreneurs) ou encore les associations.

Le crédit professionnel répond à trois grands types de besoins de financement. Il permet de financer l’équipement d’une entreprise (achat de matériel, de machines, de véhicules, etc.) mais aussi d’acquérir et/ou construire des locaux, bureaux, terrains, entrepôts, … Enfin, un crédit professionnel peut servir à un besoin ponctuel de trésorerie.

Le crédit professionnel fonctionne de la même façon qu’un crédit pour particuliers. Il n’existe pas de normes fixes et immuables en matière d’apport personnel dans un projet de création, de reprise d’entreprise ou de financement d’entreprise. Si un apport est généralement attendu, il varie d’une banque à l’autre et d’un projet à l’autre mais vous devrez le plus souvent fournir 20 % à 50 % des besoins en financement de votre projet (Source : L’Express Entreprise).

Préparer son dossier avec soin

Votre dossier doit comporter un certain nombre de justificatifs : carte nationale d’identité du chef d’entreprise, extrait Kbis de l’entreprise, les trois derniers bilans ou un prévisionnel (s’il s’agit d’une entreprise en cours de formation ou d’une jeune entreprise), justificatif de domiciliation et relevés de compte bancaire de l’entrepreneur. Attention toutefois, chaque établissement financier peut exiger la fourniture de documents complémentaires tels que des garanties, des cautions ou encore les statuts de la société.

Savoir convaincre

Vous remettrez votre dossier complet lors de l’entretien avec l’établissement prêteur auquel vous adresserez votre demande de crédit professionnel. Votre attitude, la clarté de la présentation de votre projet, de vos motivations, la pertinence des explications de vos besoins et ressources est décisive pour obtenir le prêt. N’hésitez pas à vous entraîner. Veillez aussi à fournir un document détaillant le projet qui doit être financé, l’activité de l’entreprise, les objectifs à atteindre et les investissements nécessaires.

Faire jouer la concurrence

Pour souscrire votre crédit professionnel auprès d’un établissement bancaire, faites appel en premier lieu à votre banque personnelle mais ne vous arrêtez pas à ce seul établissement financier et faites marcher la concurrence.

Vous pouvez également avoir recours à un courtier en crédit qui dispose des compétences et de l’expérience requises pour négocier auprès des banques et vous proposer des solutions de financement adaptées à votre projet.

Le prêt d’honneur pour se constituer un apport

Votre apport personnel est insuffisant pour une demande de prêt professionnel ? Vous pouvez recourir au prêt d’honneur qui apportera de la crédibilité à votre projet et vous permettra d’emprunter davantage. En effet, selon les chiffres d’Initiative France, Réseau Entreprendre, pour 1 euro de prêt d’honneur accordé, les banques accordent en moyenne 7,3 à 13 euros de financement complémentaire. « Prêt à la personne, à taux zéro, gratuit, sans garantie ni caution personnelle, il servira bien souvent aux investissements de départ, comme l’achat de matériel, l’aménagement de locaux par exemple, mais aussi à répondre au besoin en fonds de roulement » précise Jérôme Tarting, Président du Groupe Up’nBIZ. Pour l’obtenir, vous devrez répondre aux critères d’éligibilité, et déposer un dossier de demande auprès d’un des deux organismes nationaux (Initiative France, Réseau Entreprendre, Adie, France Active).

Le crowdlending : le prêt participatif



Le crowdlending, mode d’emploi

Le crowdlending, ou crowdfunding de prêt, est une forme de crowdfunding. Il s’agit d’une activité de financement participatif qui repose sur la mise en relation de porteurs de projets (le plus souvent des entrepreneurs) en mal de trésorerie avec des investisseurs, particuliers ou professionnels. Les investisseurs financent la société en échange d’obligations. Ce mode de financement qui appartenait autrefois seulement aux organismes bancaires s’est aujourd’hui démocratisé et les particuliers et institutionnels peuvent prêter directement aux entreprises contre des intérêts et participer de ce fait à l’économie réelle.

Avec l’essor de ce système, un encadrement a été mis en place et il existe désormais un label « Plate-forme de financement participatif régulée par les autorités françaises ». Nous vous recommandons vivement d’entrer en relation avec les sites web enregistrés, gage de sérieux pour vous-même comme pour les particuliers qui seront plus en confiance et  vous prêteront d’autant plus volontiers l’argent dont votre entreprise a besoin. Vous pouvez retrouver tous nos conseils en matière de crowdfunding et de réglementations dans notre article Comparatif crowdfunding financement participatif.

Les avantages et inconvénients du crowdlending

L’avantage majeur de l’utilisation d’une plateforme de crowdfunding, c’est la possibilité de « tester » votre projet sur le marché. De plus, vous pouvez financer un projet qui n’est qu’au stade d’idée, sans forcément avoir un produit finalisé. Enfin, c’est un moyen de communiquer sur son projet tout en trouvant de financement. Les « investisseurs », qui seront très certainement vos premiers clients, seront aussi vos plus grands RP car ils n’hésiteront pas à parler de votre entreprise pour en assurer le succès (et accessoirement récupérer leur mise avec les intérêts).

S’il comporte de nombreux avantages, gardez bien à l’esprit que ce type de financement est long à mettre en place et nécessite une communication permanente pour atteindre son objectif de financement.

En outre, les sommes récoltées sont bien souvent inférieures à 100 000€ et plus généralement de l’ordre de 20 000€, un peu juste pour lancer un projet.

De plus, la limitation dans le temps peut vous empêcher d’atteindre vos objectifs, ce qui est préjudiciable à deux titres : vous n’obtiendrez pas votre financement et cela vous rendra moins crédible par la suite.

Les business Angels désireux de diversifier leurs investissements

Vous pouvez aussi vous tourner vers des business angels, ces investisseurs providentiels désireux de vous soutenir dans la création ou le développement de votre entreprise. Ces investisseurs privés qui achètent des parts de sociétés non cotées présentent l’immense avantage d’aider au financement de la société, mais pas seulement. En effet, beaucoup se consacreront également à vous conseiller en termes de business plan, d’internationalisation, d’élargissement de la gamme, etc. En même temps, qu’ils ouvrent leurs chéquiers, les business angels ont aussi tendance à ouvrir leur carnet d’adresses et à partager leurs compétences.

Pour rencontrer des business angels, vous pouvez contacter leurs réseaux (régionaux, sectoriels, d’écoles ou d’universités, etc.) ou bien vous rapprocher de la Fédération nationales des Business Angels.

Les fonds d’investissements

Autres acteurs du Private Equity, les fonds d’investissement concernant les entreprises non cotées peuvent être une solution si vous cherchez à lever des capitaux en émettant des parts. Le capital-risque permet en effet de faire grossir considérablement les fonds propres de sa société et donc consolide la structure financière de l’entreprise sans l’endetter. Le recours au Private Equity peut avoir lieu en phase d’amorçage de la société, lorsque les prêts bancaires ne sont pas possibles car le projet trop peu mature, à condition toutefois que le projet séduise les gérants du fonds que vous visez d’intégrer.

Ces fonds, agréées par l’Autorité des marchés financiers, peuvent prendre plusieurs formes : sociétés de capital-risque (SCR), fonds communs de placement à risque (FCPR), fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et fonds d’investissement de proximité (FIP). Pour vous rapprocher de ces fonds, vous pouvez contacter des organismes comme Bpifrance ou France Invest mais aussi des opérateurs privés spécialisés en recherche de fonds comme Chausson Finance, MGT, MBA Capital, Finance et Technologie ou encore Multeam conseil.

Incubateurs : des aides extra-financières proposées par de multiples acteurs

Les aides financières sont certes précieuses mais vous pourrez aussi, au moment de créer votre entreprise, apprécier d’autres formes d’aides, comme celles fournies par de nombreux incubateurs. Ces structures privées ou publiques à destination des start-ups et proposées par des mairies, des collectivités locales, des chambres de commerce et d’industrie, mais aussi des écoles, des entreprises, des fondations ou des mécènes offrent aux jeunes pousses des aides extra-financières appréciables comme la mise à disposition de locaux, un accompagnement juridique pour la création des statuts ou le dépôt de brevets, etc.

Source des images : Freepik

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